Vous désirez acheter ou vendre un bien immobilier mais ne savez pas vers qui vous tourner ? Entre le mandataire et le conseiller, lequel choisir pour agir sur le marché de l’immobilier ? Bien que ces deux professionnels poursuivent une mission de mise en relation, quelques différences sont toutefois notables. Nous vous proposons une étude approfondie de ces deux profils.
Mandataire et conseiller immobilier : deux acteurs incontournables
Il faut dire que pour un simple particulier désireux d’investir sur le marché de l’immobilier, l’expertise de l’un de ces deux acteurs est déterminante. En effet, même si chaque année, le marché de l’immobilier connait de nouveaux intervenants, force est de constater que beaucoup d’entre eux se tournent vers des personnes plus expérimentées pour les guider. Acheteur ou vendeur d’un bien immobilier, vous ne pouvez donc pas vous passer du savoir-faire d’un mandataire ou d’un conseiller immobilier.
Le conseiller immobilier : un agent plénipotentiaire
Confier la vente de votre logement à un conseiller immobilier, revient à faire confiance à un professionnel qualifié. En effet, le métier de conseiller ou d’agent immobilier est une activité très réglementée en France. La législation qui encadre ce corps de professionnels offre davantage de garantie aux vendeurs et acheteurs. Cet agent commercial est tenu par exemple aux respects des dispositions de la Loi Hoguet du 2 juillet 1970 régissant l’activité.
Ainsi, pour pouvoir exercer le métier, le conseiller immobilier doit disposer d’une carte professionnelle (valable que pour 3 ans). Mieux, n’est pas conseiller immobilier qui le veut, mais plutôt qui en a reçu la qualification ou qui dispose de l’expérience avérée. En effet, pour obtenir la qualité de conseiller immobilier, la loi exige la détention d’un BTS profession immobilière ou d’un Bac + 3 commercial, économie ou juridique.
En dehors ces diplômes, la loi permet aux personnes bénéficiant d’une expérience professionnelle de 10 ans au moins, de devenir conseiller immobilier et donc, de bénéficier d’une carte professionnelle. En outre, en France, l’agent immobilier doit disposer d’une garantie financière auprès d’un organisme bancaire ou professionnel, et souscrire à une assurance de responsabilité civile professionnelle.
Le mandataire immobilier : un agent sous tutelle
L’une des différences notables entre le conseiller et le mandataire réside au niveau de la détention de la carte professionnelle. En effet, contrairement au conseiller immobilier, le mandataire ne dispose pas de la carte professionnelle. Il est plutôt lié, par un contrat de mandat, au conseiller immobilier titulaire de la carte professionnelle (Carte T).
Ainsi, le mandataire immobilier exerce sous la houlette du conseiller immobilier dont il reçoit mandat. Cependant, comme tout agent commercial, il doit s’inscrire au RSAC, c’est-à-dire au registre spécial des agents commerciaux. Pour marquer encore plus la différence entre ces acteurs, notez que le mandataire immobilier ne dispose pas d’une surface commerciale. Autrement dit, il ne dispose pas d’un fonds de commerce.
Généralement, il exerce dans le local du conseiller immobilier. Néanmoins, de nombreux mandataires exercent depuis leur domicile d’où ils détiennent leur bureau personnel. Le mandataire joue alors un rôle d’intermédiaire entre l’acquéreur et le vendeur du bien immobilier. Il est chargé entre autres :
· d’organiser les visites ;
· de négocier et de vendre les biens immobiliers ;
· de signer les mandats au nom du conseiller immobilier dont il dépend juridiquement.
Les rémunérations du mandataire immobilier s’effectuent suivant un système de commissions, défini préalablement par le contrat qui le lie à l’agence immobilière ou au réseau auquel il appartient. En résumé, le mandataire immobilier n’agit pas en totale indépendance car, il doit rendre compte à son mandant qu’est le conseiller immobilier.
Notre verdict
Que vous fassiez appel à un conseiller immobilier ou à un mandataire, vous devez signer un contrat (appelé mandat) qui le lie à vous. Ce type de contrat lui permet d’agir en son nom et pour son compte. Vous devez alors retenir que ce n’est pas la personne de l’agent commercial qui importe. Si toutes les raisons orientent vers le choix du conseiller immobilier, rien n’indique le contraire quant au mandataire. Ce dernier exerçant d’ailleurs sous l’autorité du premier.
Concentrez-vous plutôt sur le type de contrat à nouer avec l’un ou l’autre. Vous devez savoir qu’on distingue plusieurs types de mandat à savoir :
· le mandat de vente (idéal si vous souhaitez vendre votre bien) ;
· le mandat de location (si vous désirez plutôt louer votre bien) ;
· le mandat de gestion (permet au conseiller immobilier la gestion de la relation propriétaire-locataire sur la durée du bail) ;
· le mandat de recherche (si vous souhaitez acheter ou louer).
En fonction de vos besoins, passez contrat avec le conseiller ou le mandataire immobilier. Précisons que ces mandats peuvent être simple, semi-exclusif ou exclusif. Nous vous recommandons de signer un mandat simple, car celui-ci vous offrira plus de liberté. En effet, vous pourrez rechercher en parallèle, par vous-même ou par d’autres intermédiaires, un acheteur ou un locataire pour votre bien. Le gain de temps constitue à ce titre un avantage à faire jouer.